Un savoir réel (1/2)

par Julien Boutonnier

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Un savoir réel

ou des bienfaits d’une lecture détournée des textes réflexifs difficiles

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Le rêve préalable à l’écriture du livre Les os rêvent est une tresse de différentes narrations : intime, théorique, érotique. Après tout, un livre n’est-il pas en soi l’infime partie du récit qui l’a provoqué ? Ce déplacement formidable d’énergies sexuelle, intellectuelle, biographique qui a été nécessaire à sa mise en œuvre dépasse de loin les pages réellement écrites, aussi nombreuses soient-elles.

Parmi les motifs qui constituent la matière de ce rêve qu’on pourrait qualifier de fiévreux, tant il m’agite, me désoriente et, en dernier terme, me soigne, il en est un qui retient toute mon attention. D’abord, il se présente comme fuyant, paradoxal, incertain, voire aberrant — j’y reconnais donc les qualités même du rapport que j’entretiens avec la vie. Ensuite, il engage simultanément les trois types d’énergie que j’évoque au paragraphe précédent en ce qu’il les précipite dans une jouissance du savoir. Comprenons que cette jouissance du savoir est à la fois cause de mon désir sexuel, de mon activité intellectuelle (ou plutôt cérébrale) et de mon incertaine trajectoire dans l’existence.

Il y a donc ce motif qui me travaille depuis des années. Il est lié à un ressenti étrange que j’éprouve quand je lis un texte difficile, pas un poème ni un roman : un écrit de philosophie, d’anthropologie, de psychanalyse… C’est un éprouvé fugace, inextricable et subtil. Alors, pour tenter d’en rendre compte, je l’ai grossi, comme on regarde dans un beau livre le détail d’une peinture avec une loupe. Je me suis astreint à ce travail improbable parce que ce motif participe du livre Les os rêvent. Par une sorte de pudeur paradoxale, je pose cette réflexion entre de monumentales parenthèses, comme en suspens, comme pour me montrer ostensiblement prudent, comme pour figurer les contours de ma loupe.

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Mon expérience de lecteur comporte un aspect qui relève d’une petite perversité. Qu’est-ce à dire ? Simplement ceci : il m’arrive de lire des textes réflexifs dont l’illisibilité me procure le même plaisir qu’un poème.

Nous entendons l’expression texte réflexif comme se rapportant à un ensemble de disciplines parmi lesquelles nous trouverons : philosophie (phénoménologie), théologie, anthropologie (dogmatique chère à Pierre Legendre), psychanalyse, psychologie, critique littéraire, histoire (cette précision nous épargne l’utilisation de l’expression sciences humaines qui prête trop à discussion), tout champ d’investigation ayant recours à une mise en forme universitaire des textes.

Comprenons qu’un texte universitaire possède une esthétique spécifique dont les marqueurs les plus archétypaux sont les suivants :

  • ce texte exprime un rapport constant aux pairs et à l’institution ;
  • il présente des références nombreuses, notamment par des notes de bas de page ;
  • il utilise le conditionnel et les formes passives ;
  • il met en scène une syntaxe précise et complexe ;
  • il articule des concepts et un vocabulaire spécialisés.

D’abord, comment définir l’illisibilité d’un texte réflexif ? Nous aurions pu, de toute évidence, nous intéresser au style plus ou moins abstrus d’un auteur, à la pertinence de son expression au regard de l’objectif qui vise à faire état d’une recherche, à en transmettre les conclusions et perspectives. Nous n’en ferons cependant rien parce que ce ressort ne comporte aucun intérêt de notre point de vue. Il s’agit en effet, ici, de penser l’illisibilité comme incompétence du lecteur.

Selon notre proposition, un texte est illisible parce qu’un lecteur est en difficulté pour en saisir le sens. C’est lui qui est responsable de l’illisibilité du texte appréhendé. Toutefois, précisons que le lecteur qui nous retient ici reste un animal étrange ; dans cette situation tout à fait singulière qui le voit incapable de bien comprendre un texte, il éprouve un plaisir inattendu, il y rencontre une sorte de jouissance. De fait, nous excluons les lecteurs qui ne trouvent aucun intérêt à buter sur un papier difficile. Enfin, il nous faut exprimer cette nuance que l’illisibilité dont il sera question ici n’est pas complète ; le lecteur se montre capable de pénétrer suffisamment la signification du texte pour éprouver l’étendue de son ignorance et de son incompétence, un peu comme un randonneur accède, lors d’une ascension, à un col depuis lequel il est en mesure d’appréhender la distance qui le sépare du sommet convoité, d’en déduire qu’elle est trop importante au regard de sa condition physique, de son matériel, de la météo ou encore du temps qu’il lui reste. Il s’agit donc d’envisager un lecteur en capacité d’éprouver son rapport à la situation d’illisibilité qui le requiert.

Cette approche centrée sur le geste du lecteur nous intéresse parce qu’elle ouvre la possibilité de dessiner une communauté d’illisibilité dans laquelle textes réflexifs et poèmes peuvent être réunis (nous pourrions par exemple ajouter les textes anciens que l’évolution de la langue a rendus difficiles). Je peux être incapable de déterminer la signification d’une publication réflexive ardue, comme je peux être en échec pour établir un rapport fertile avec un poème. Dans les deux cas, je me trouve plongé dans un certain désarroi. Et c’est ce désarroi précisément qui provoque mon plaisir. Avant que d’expliquer ce que nous entendons par plaisir, nous allons nous pencher sur la situation d’illisibilité en présence du poème pour, dans un second temps, différencier celle que détermine un texte réflexif trop difficile pour nous.

On pourrait aujourd’hui définir l’illisibilité du poème comme un poncif de la poésie. En effet, après les expérimentations radicales qui ont ponctué l’histoire de la poésie depuis les avant-gardes du début du XXe siècle jusqu’aux productions les plus contemporaines, l’illisibilité semble pouvoir être reconnue comme une certaine habitude de la poésie, de telle sorte que nous pourrions la rabattre sur le registre du poétique, c’est-à-dire, précisément, la comprendre comme un poncif sans intérêt (on l’aura compris, pour nous, la poésie n’est jamais poétique, ou alors elle l’est de telle façon qu’elle en retourne les motifs comme on le fait d’un vêtement : on sait bien ce qu’on voit mais on ne le regarde plus de la même façon, ou mieux, on ne sait plus comment l’appréhender). Si cette idée est séduisante, en ce qu’elle paraît subversive, nous n’y adhérons pas, et d’abord parce que notre approche ne le permet tout simplement pas. Nous pensons en effet que l’illisibilité, c’est-à-dire l’incompétence du lecteur faisant effort de lire et comprendre un poème, est une notion qui ne peut pas être assimilée à un lieu commun car, par définition, un rapport de persévérance pour lire un poème hermétique engage une subjectivité désireuse d’en découdre, ce qui, on l’admettra aisément, ne relève absolument pas de la plus ou moins sinistre facilité avec laquelle on se laisse aller à siroter un poème poétique. De plus, l’illisibilité, comprise donc en tant que situation propre à un certain type de lecture, ne peut être un lieu commun poétique car elle concerne l’ouvert même que le poème et son lecteur ont vocation à saisir : le poème se donne en tant que forme close qui recèle l’ouvert, le lecteur s’efforce de saisir l’ouvert du poème dans le corps de son expérience de lecture. Cet ouvert, Prigent le nomme le trou, comme on peut le trouver cité dans l’ouvrage de Pierre Vinclair, Prise de vers, p. 108 : « J’appelle « poésie » la symbolisation paradoxale d’un trou. Ce trou, je le nomme « réel ». Réel s’entend ici au sens lacanien : ce qui commence « là où le sens s’arrête ». La « poésie » tâche à désigner le réel comme trou dans le corps constitué des langues. » Concluons ceci, de manière certes un peu brutale : l’illisibilité est aujourd’hui un marqueur probable de la poésie mais elle n’est pas un attribut du poétique. 

Le texte réflexif, à la différence de la plupart des poèmes, est destiné à épouser la clarté. Il n’est pas pensé de sorte à offrir au lecteur une expérience de l’ouvert. Il cherche à transmettre un certain nombre de faits et d’idées articulés selon une certaine méthode, en vue d’un objectif défini. Cependant, il arrive fréquemment qu’un penseur (ou une communauté de penseurs), dans sa quête de précision, forge un vocabulaire insulaire, des concepts particuliers, qui finissent par perdre le non-initié. C’est ici qu’intervient une autre situation d’illisibilité, fort différente de celle que nous avons décrite concernant la lecture des poèmes, puisqu’elle ne tient pas à un hermétisme lié à l’expérience d’un ouvert, mais à un contexte épistémologique, une méthode heuristique, des vocables et des définitions formant un corps théorique largement incompréhensible pour un non-spécialiste.

Maintenant que nous avons envisagé les deux situations d’illisibilité qui nous occupent, celle du poème et celle du texte scientifique, intéressons-nous à ce plaisir que nous avons évoqué comme relevant d’un certain désarroi. Prendre plaisir à éprouver un désarroi peut sembler paradoxal. D’ailleurs il nous faut rectifier notre énoncé. Ce n’est pas le désarroi qui procure du plaisir. Considérons plutôt ce désarroi comme le moyen d’une fin identifiée, laquelle demeure la cause réelle du plaisir. Cette fin, la voici, il s’agit d’émerger hors du clapotis de la langue.

Qu’entendons-nous par clapotis de la langue? Comme, au bord d’un lac, l’eau clapote contre les pilotis d’un ponton d’une façon si régulière qu’on finit par ne plus l’entendre, la langue nous traverse de façon si constante qu’on finit par l’oublier. Or, vivre dans un rapport non interrogé à la langue, c’est précisément vivre dans la privation considérable d’un champ d’expériences esthétiques, politiques et existentielles. Quand la langue perd son évidence, quand elle ne semble plus aller de soi mais se présente à notre entendement comme une surprise, un phénomène non naturel, un mystère aussi épais que définitif, ce sont bien des aspects de notre existence qui s’en trouvent renouvelés, comme refondus dans l’ordre d’un commencement. Notre expérience du réel se trouve en effet contaminée par ce surgissement de la langue : la forme de cette fourchette paraît soudain hasardeuse, la consistance de la nappe de la cuisine devient improbable, le visage de la compagne ou du compagnon retrouve sa force d’apparition, l’ingénieuse conformation des mains étonne. Voici que la vie semble se présenter comme valant d’être vécue, ou du moins comme étant digne d’intérêt dans ses manifestations les plus quotidiennes.

Par conséquent, disons-le avec cette fermeté qui nous sied parfois, il est fondamental de nous extraire régulièrement du clapotis de la langue. Il est absolument nécessaire que nous nous mettions à distance de la langue pour que se déploient :

  • un plaisir esthétique tout à fait particulier ;
  • une capacité critique des usages faits de la langue en démocratie ;
  • des expériences qui transforment notre existence.

Explorons maintenant ce désarroi provoqué par notre incapacité à comprendre un texte réflexif. Imaginons. Nous sommes assis à notre bureau. Le livre est posé devant nous. Nous tenons à la main un stylo. Un cahier de brouillon est ouvert. Voici que nous sommes prêts à l’étude. Nous ouvrons ce livre réflexif. Nous commençons à lire. Les premières pages sont difficiles. Des termes incompréhensibles se succèdent. Des références pullulent, dont nous ignorons tout. Les phrases semblent s’articuler les unes aux autres mais nous ne saisissons pas bien la logique de cet agencement. Sans nous décourager, nous continuons d’avancer dans notre lecture, en espérant que les notions incomprises finiront par se dévoiler et que le propos sera enfin saisissable. Nos efforts ne sont pas suffisants pour concevoir une idée claire de l’objet du texte mais nous discernons des correspondances, des concepts semblent scintiller d’un éclat prometteur, des mots reviennent dont nous comprenons qu’ils sont importants. Peu à peu, un certain rapport s’établit. À défaut de rentrer dans le texte, nous le longeons, nous nous tenons à sa périphérie, sur un seuil. Nous entrevoyons des fragments de signification, des îlots d’entendement, mais nous ne parvenons pas à synthétiser le sens : nous demeurons dans un lointain qui est ici l’autre nom du désarroi. Cette distance cependant nous implique. Il se passe quelque chose d’inattendu. Le texte acquiert des qualités étranges. Il commence à flotter, à consister en tant que rythme et musique. Il emprunte les qualités d’un poème (sans pour autant en devenir un). Il s’épaissit en tant que suite de formulations dont la matérialité envahit l’expérience de lecture. Et pourtant, nous continuons à discerner des significations dans la matière des sons et des rythmes, comme une lumière clignote à travers un feuillage d’arbre légèrement remué par un vent. Oui, le texte commence à clignoter. Et ce clignotement induit notre hypnose fragile, légère, qui elle-même affleure plus ou moins sans jamais advenir tout à fait.

Que sommes-nous en droit d’attendre de la lecture d’un texte réflexif ? Nous envisageons un surcroît de savoir ou, mieux, une recomposition de notre savoir. C’est là, simplement formulé, l’objectif premier d’un tel texte adressé à des lecteurs via une publication. Intervient dès lors, dans mon exemple, ce que je nomme un détournement car, au lieu de stopper ma lecture, soit pour entreprendre d’autres lectures qui me prépareront à affronter la complexité de celle-ci, soit simplement pour me reposer un moment, soit pour l’abandonner provisoirement ou définitivement, je m’emploie à explorer cette subtile hypnose. Ce n’est plus le savoir que je cherche. C’est autre chose.

Je décline cette autre chose en trois propositions, lesquelles convergent toutes vers le plaisir évoqué précédemment. D’abord, persister dans la fine hypnose que provoque le texte réflexif difficile me donne d’être mis en présence du corps de la langue, selon l’expression que Pierre Vinclair formule dans Prise de vers. L’auteur présente cette dimension corporelle du poème, page 110 :

Le poème en présentant le reste n’est plus un discours: il a une odeur. C’est un corps. Une surface sensible traversée de visions, mais qui ne représente pas le réel […] le poème est un corps écartelé, brisé, désorganisé ou non encore organisé, un « corps sans organes » comme disent Deleuze et Guattari dans L’Anti-Oedipe après Artaud dans Pour en finir avec le jugement de Dieu. Corps de la langue qui se donne donc nécessairement sous la forme d’un « ensemble imparfait », comme le dit Mathieu Bénézet en préface de son livre qui s’appelle justement Ceci est mon corps.

Le texte réflexif, dans la situation d’illisibilité, n’est plus seulement un support du sens. Il advient comme présence de la langue, avec cette force d’apparition que peuvent avoir la musique ou la peinture quand l’une ou l’autre délaisse une esthétique pour explorer une autre manière de composition ; pensons à la musique spectrale qui s’intéresse aux sons et non plus aux notes ou encore à la peinture qui cherche la couleur ou le trait sans plus s’attacher à la représentation d’un motif. Gardons bien à l’esprit que c’est toujours dans la rupture avec une certaine habitude de composition, d’écoute, de contemplation, qu’adviennent les effets de présence en question. Cette émergence du texte en tant que corps de la langue emporte le lecteur dans une expérience vivifiante, non dénuée de difficultés il est vrai, au cours de laquelle, pourrait-on dire, les corps entrent en résonance. Texte et corps du lecteur acquièrent une certaine porosité érotique. Une étreinte a lieu. Un certain plaisir.

Ensuite, nous avons avancé que la situation d’illisibilité engendre un clignotement du texte, entre sens et corps, entre signification des phrases et matérialité de la langue. Ainsi, le texte se déploie dans une dimension que nous nommerons transitionnelle, à la suite de Donald Winnicott. Ce fameux psychanalyste anglais forgea le concept de transitionnalité pour penser l’expérience du jeu, entendue comme activité créative et imaginaire (à la différence du jeu de règles). Il évoque à propos de l’aire transitionnelle « un lieu auquel les termes du « dedans » et du « dehors » ne s’appliqueraient pas exactement » ; il s’agit d’une aire d’expériences située entre la réalité interne de la personne et la réalité externe. La psychologue Colette Duflot commente : « Ni dedans, ni dehors, Winnicott donne existence à ce tiers exclu qu’est l’aire virtuelle, l’espace potentiel où nous existons lorsque nous jouons, rêvons, pensons, l’aire intermédiaire d’existence. » Ainsi, nous postulons qu’en situation d’illisibilité, un texte acquiert cette qualité d’une aire intermédiaire, où il n’est plus tout à fait la médiation par laquelle nous sont délivrées des significations, où il n’est pas non plus rabattu sur sa seule musicalité sonore et rythmique. Le texte se fait rêve, dans le corps duquel tour à tour s’intriquent et se repoussent ses différentes composantes symboliques et matérielles. Espace de tension, de détente, de dérive et de pulsation, l’écrit réflexif, complètement détourné de sa fonction première, se fait immersif, présence enveloppante et caressante, d’une texture changeante, ouverte, au côtoiement duquel éprouver du plaisir.

Enfin, dans cette indétermination transitionnelle, le texte advient en tant qu’instance tierce propre à refléter la pensée dans ses potentialités, avant même qu’elle ne trouve à être formulée et délivrée. Il plonge le lecteur dans un état primitif, propre à la petite enfance, quand le langage n’était encore que présymbolique. La situation d’illisibilité réédite ce moment du développement de l’être humain où, plongé dans le bain de langage depuis sa naissance, l’enfant éprouve la langue dans une dimension intuitive, sensuelle et affective, sans qu’il accède encore pleinement à la perception de la signification des paroles. Dans ce rapport archaïque, la langue est d’abord présence fluctuante de l’entourage, manifestation qui soigne et accompagne les gestes du soin, caresses sonores. Elle est aussi, et surtout, promesse et attente d’un avènement du sujet ; nous pensons à ce moment décisif quand l’enfant retourne la pensée pour se présenter à soi-même comme sujet et objet de sa réflexion, où il se montre donc capable d’intégrer la division par laquelle il se sépare de et se relie à lui-même. En dernier terme, nous pouvons attribuer le plaisir lié à la situation d’illisibilité dans la reprise d’un rapport originel et sensible à la langue, quand la division structurelle propre au sujet s’annonce sans être encore advenue.

Ce plaisir que j’évoque, on l’aura compris, tient à une mécanique subtile selon laquelle quelque chose du corps intervient dans ce qui, à priori, n’aurait pas dû en impliquer, à savoir l’effort de compréhension d’un texte. La sortie hors du clapotis de la langue opère par cette intrusion du corps dans un exercice de l’intellect.

Par corps, nous pourrions entendre réel, c’est-à-dire ce qui, précisément, ne se laisse pas penser, ne se laisse pas saisir par les moyens de la langue. Quant au plaisir, dès lors qu’il est corrélé au réel, il nous faut le penser dans une acception plus précise, celle de la jouissance telle qu’elle a été pensée par la psychanalyse.

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[Illustration : manuscrit de Léonard de Vinci]

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