La grammaire naturelle

Par Gérard Cartier.

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Intermède extrait de Maria-Lach (théâtre)

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[Chapareillan, sur les contreforts de la Chartreuse. Automne 1943, après le retrait des Italiens et l’occupation des Alpes par les Allemands.
Extérieur : un jardin à l’abandon sous la dent du Granier ; au fond, dans un fouillis d’arbres et de ronces, un tombeau privé.
Ciel pur d’automne. premières étoiles. vent et orage.
Les personnages : des figures indécises, maladroites. arrachées à ces petites photographies aux bords dentelés d’autrefois. visages décolorés sous les sels. vêtements d’une mode incertaine, élimés, mais impeccablement amidonnés ‒ tout juste sortis des malles de cuir bouilli où ils attendaient le chiffonnier au milieu des reliques du temps, vieux magazines, poste à galène, piles de 78 tours.
MARIA-LACH Épouse d’Attilio. un portrait au charbon : très brune, cheveux rebelles, visage pointu, grands yeux gris… cet air mélancolique quand elle est seule en scène, c’est ce que doit démentir la suite.
FRÉDÉRIC (ou Friedrich, ou Fredrik). Fils d’Attilio et de Fräulein V. encore adolescent. la sauvagerie de cet âge : une grande marionnette.
ATTILIO Patron de la papeterie. portant beau – bonne souche piémontaise. mais émacié et blessé. grande vivacité : l’onomastique !
FRÄULEIN V Première épouse d’Attilio. mère de Frédéric. fantomatique. une ombre blanche.
VÉNUS La Fornarina. ou la Lola de L’Ange bleu. le jeu n’a pas de règle. toutes les félicités, tous les désastres…]

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