6 poèmes

par Julian Talamantez Brolaski. Traduit de l’anglais (USA) par Tomas Sidoli

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loin de loin jouxt la mer

J’aimerais avoir un peu plus ta philosophie
c’est-à-dire le ssel s’en ira
portant le long de son axe certains
faits sur la mer

faute de (ça)
refuse à ma lang
l’amyableté est un clément orbe
duquel les théories des trous ben interpolat

les nuits je lis isidore
un moralisateur avec d’intimes connaissances
aussi loin que l’est l’est de l’ouest
dont on brûle d’envie – troisième midi –

ai découvert qu’un nom
est une chose élastique
on n’écrit pas tant sur
qu’autour du désir homosexuel

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meurtre sur le gowanus

gonfle moi un bol d’huile lubrique
plus brillante sous bis
plus geai sous gore

ecce qui vient
dansun vestemen persan
__________un monodatal voll
__________les marines n’arrivèrent à te hisser

celui dont les yeux vont vers la mer _____sous le choc norpascale
qui se débat à l’embouchure du gowanus
malchance qui surborde

sludgie hélas, en l’air
parfois le chèvrefeuille peut avoir une odeur de MURDRE

__________ta forme brillante s’en est retournée à l’huile
__________ton casque sera désormais une ruche

ce n’était pas un rêve _____j’étais posé en pleine veillée
l’huile fleurit au vert, incarnadine

qqchose ne cesse de me
faire faire le test de la tuberculose

est plus poli de ne pas parler
de p.o.v. bestiale

ludique
comme un succube qui vomit du lierre
noble plus subtile
grotesquerie

il est certain que cela avait l’odeur du murdre
crêpé et crinoliné sur la caboche
avec une épingle victorienne de l’ouest

jusqu’à ce que je vois un sludgie plus grassouillet nager
à jamais rondelet
bouddha- smack horrifié
à jamais leo et lirs amis
dans lir marche emboîtée
vers les hautes terres ensoleillées

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où le gowanus se scinde en dous

pour mon cher Dana (et mes remerciements à Alice Notley)

nous avons tous franchi des seuils dont nous ne nous vantons pas
broutards iphigéniens
lorsque arbolaf meure
l’on est acclamé à ardir
tandis que l’on continue jusqu’ici
à s’asphyxier le long du gowanus
en dépit de cette lumière de rat
dans ce pays de cours vidées
ou où des choucas croassent
dans des galoches en béton

ici où le canal se scinde en dous
où aucun bivalve ne gargouille à nos huchements
– écrevisse p.o.v. – raie dans les cheveux –
un candidat pour le cabinet
bicyclette coulée
une photocopie ackshul d’un arrière grand-parent
bien sûr que je me souviens de la jauge d’essence
mais elle avait tout l’air de gog

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côte à côte les bouts stoïques de manahatta

pilule qui atterre la culpabilité
c’qui reste de l’écosystème

en pentes
fausses massettes
avec de vraies plantes

evergreen et uniglory
en guise remorqueur
margarett turebore

côte à côte les bouts stoïques
de manahatta, torchés
au béton bionique

vert asphalte
de la plante asphalte

encore plus loin dans le paysage industriel

reductio ____ceci ma main
pictural le réverbère avec une milf
verges d’or

la part glory du hole
sa perte apparente
qui fait du roller avec des huskies

embardée adverse
& carburant à coloscopie
lisible à la lumière des étoiles

j’aime émilie comme les pâtes
comme des gouttes indigestes de gluten

__________comme l’on se fout – saignant –
au pieu – tandis que ça pétait un câble en outre
une forge carnavalesque
proche de l’université x
qui rentre à la maison et trouve un moignon

le jambon est une ‘bonne’ ‘affaire’
tout frais sorti de chouchous

pentimento car le peintre s’est repenti
a changé d’avis
‘le spleen humide’
est lir question favorite

pépiement de poulet
et yoga hot
solomon comprenait le langage des oiseaux
à l’aide d’une bague magique

un coup doux
une vague de révolutions de velours
où des poissons albinos
nagent sans yeux

le pas-si-génial-scott
continua à faire son lord avec tout le monde
va chercher !, proche perpétuel
à travers 7 continents

un penny ‘ai laissé
une personne installe des accessoires
dans les gingkos
– un gant en l’air –

chênes en cloque
obélisque feu follet
4 côte à côte
xo d’un passé lointain

de moindres bandits
émergent de l’obélisque
avec d’la merde hiéroglyphique
puis horus, taureau-fort-qui-apparaît-à-thèbes

soleil corporel de grotesques aux regards de taureau
taureau-fort-aimé-de-ra
le jeune noble
aimé comme hélène
quand ils brillent à l’horizon

à ra, comme ra
comme-ra-au-paradis
choisi-de-ra

grotesques à pinces de crabe
aux regards de taureau d’en bas
d’une fourré
de manahatta sa limite
qui peut dire c’qu’est
une bonne personne de toute façon

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chair et colline

et quand je suis habillé, ainsi fagoté
je chante de belles choses
et dire que je ‘souffre pour la nature’

quiconque jadis déculsposséda
finance le vent
bordé par des murs
anti-explosion en béton et fil barbelé concertina

É RAMPÉ DANS UN COIN
noir

des cors soiffards
crièrent que j’étais noble
de façon malséante un bois d’élan
sur un élan

je veux te voir jouster
sur des vélos à pignon fixe
des conduits lacrymaux imparfets
& fausse virginité

portrait d’ongle
un commerce sobre à york

heo non-accentué devient gallahad
le cousin qu’on prévient en avance
une tête de linotte

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en purgatoria del poesia

Oui j’suis bourré mais je peux construire.
— kathryn l. pringle, RIGHT NEW BIOLOGY
dieu mais ces mioches sont cordiaux.
— Maureen Thorsen, ‘Swan Pitcher’

expose le paillis__________əide)
__________@ quel point
__________ne sont plus ——- ——— — criiimes de guerre
fera oui ou fera pas oui
__________n/t viendra de n/t
__________enfin intimidée guerre exposée / mur)
lir gélules __________qui font coucou aux urnes
__________pour —– ——- ——- cor ——- ——- ——- —
(répulsion)____________________en ikones
_______________repoussent lir hym
comment ! une chose —- dans berlioz (pour n’pas utiliser
des toilettes euh ——————————
dans des et/ou en parties —- —– pour euh sidérer)
_____(misérablement)

(un culteur regarde un gangsteur) (ni fou ni)

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Ces poèmes sont issus de gowanus atropolis (Ugly Duckling Presse, 2011).

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