Par A.c. Hello. Lire les autres épisodes ici.
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Cinq trous parvenaient à reconstruire leur visage.
Ils montraient une partie de l’espace à travers la chair. Un espace compris entre le sol et le coin collé de la paupière. Une réponse à la guerre comprise entre les poitrines, les arbres, l’air, les os, les maisons, les mouches, les cervelles. Cinq centres humides et mous, au milieu d’une chair qui poussait en direction des multiples points rigides de la guerre. Cinq trous pourrissants. La montée d’une menace. Jusqu’à ce que ce visage cesse de chercher son nom. Qu’il cesse d’être collé au soleil et aux planètes. Un ventre ouvert, duquel sortaient deux bras et un cou. Les jambes se détachaient l’une après l’autre. La chair coulait vers le sol. Devenait le sol. Devenait un spectre et se fondait dans le mouvement incessant de la guerre. C’était un visage de pierre, planté dans la nuit. Parti se noyer au-dessous de tout. Un visage glacé que personne ne viendrait réclamer. Les dents se fichaient dans mon front. Cinq trous sortaient en rampant d’un visage inquiet. Je baignais dans un bruit de canines. La chair sautait hors d’elle-même et mastiquait l’oxygène. Le visage était derrière l’air, derrière l’obscurité vide, derrière le corps. Il commençait à se dissoudre, les dents brisées dans le ciel vide.
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À suivre…