Par Ariane Dreyfus
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Sans crier
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L’aube, un pied nu,
Ecarte le drap
La peau morte de la nuit
Il fait froid sur la cheville
L’enfant réveillée y touche un os, une petite veine
Y vit sa vie
La fenêtre mal fermée
Fait que le rideau respire, sa couture danse debout
Créature pour qui veut
Pour celle qui se laisse glisser du lit
Sur ses jambes
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J’hésite, je te regarde, chemin qui ouvre le parc
Tu es si pâle,
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En deux, qui écarte le parc
J’hésite, je regarde
Un fil brille,
Fait se rejoindre les lèvres du sphinx
D’où l’araignée a glissé
Tu es tombée, tu es partie ?
Sophie regarde par terre, elle aimerait bien que la salive
Que l’animal donna à la statue continue
Personne ne veut se réveiller
De la mousse noire s’est mise entre les griffes
*
Les malheurs, les casser en petits morceaux
En trois, en quatre, tout de suite en dix
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Le plaisir de courir sur le chemin crissant !
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À suivre…